LOCOS MOSQUITOS, Fun (1989)

 

Ces français qui font carrière à l'étranger.

Petit résumé.

Patrick Boissel commence en 1977 en tant que chanteur dans le groupe punk strasbourgeois Les Dustbeans. Il décide ensuite de partir à Barcelone en Espagne où il devient successivement (pour une courte durée au début de l'année 1980) le batteur du groupe punk Ultimo Resorte, le chanteur du groupe Lemø jusqu'en 1983 puis celui de Patrik Y la Marca Amarilla et enfin à partir de 1987 celui du groupe Locos Mosquitos.

Parallèlement  il est critique rock dans la presse musicale sous le pseudo de Swan. En 1985 il devient co-fondateur du label Marilyn à Barcelone avant de partir au début des années 90 à Los Angeles où il créait plusieurs labels (Marilyn Records, Disaster records, Alive Total Energy).

Revenons au groupe présenté aujourd'hui.

LOCOS MOSQUITOS est donc un groupe barcelonais formé en 1987.

L'album " Fun " sort naturellement sur le label Marilyn en 1989 juste avant la séparation du groupe.

Patrick 'Swan' Boissel (chant, guitare), José Luis Escuer (guitare), José Mingorance (basse), Juan Linares (batterie). 

Un excellent album  dont il est question dans cet article issu de la presse musicale espagnole et  traduit par gogol.

« ... Il n'est pas courant de trouver une attitude envers la musique comme celle affichée par les membres de ce groupe barcelonais. C'est une attitude qu'ils résument eux-mêmes dans le titre de leur premier album, « Fun », c'est-à-dire faire de la musique pour le pur plaisir de la faire. La raison de cette attitude réside sans aucun doute dans le fait que les membres de Locos Mosquitos (nom tiré d'une chanson d'Iggy Pop) connaissent parfaitement le revers de la médaille musicale, c'est-à-dire toutes les conneries qui soutiennent son rôle d'industrie et d'entreprise. Ainsi les membres du groupe passent beaucoup de temps à s’accommoder des impositions qu’implique la servitude commerciale et ils se consacrent uniquement et exclusivement à faire la musique qu'ils avaient en tête de faire quand chacun était actif dans mille groupes précédents et ne pouvait le faire pour mille raisons indépendantes de sa volonté. Cette vision se traduit parfaitement dans la conception de son LP, dans lequel "il n'y avait aucune préméditation, nous voulions réaliser un produit immédiat, certaines des chansons que nous avions répétées dans le même studio peu de temps avant de les enregistrer" (Patrick). « Même si nous jouons tous dans le groupe depuis de nombreuses années, l'album a été très frais pour nous. L'idée quand nous nous sommes réunis était de s'amuser, d'oublier les figures techniques, même si nous ne pouvions pas laisser de côté l'expérience et le bagage que chacun de nous porte » (José). En effet, l'album est instrumentalement impeccable, et la fraîcheur se transmet à travers de la variété et de l'enthousiasme des nombreuses références qui y sont contenues (haute énergie, touches latines ou cowboy, rock psychotique, etc.), ce qui peut prêter à confusion au début, mais comme le souligne Patrick, « ​c'est difficile à classer et cela crée des problèmes au public et à la critique, habitués à donner des étiquettes. Mais si vous avez de l'endurance, avec le temps, l'auditeur s'y habituera et je pourrai en tirer le meilleur parti. En me faisant l'avocat du diable, j'insiste sur le problème de l'éclectisme de "Fun", ce que Patrick souligne : "En bref, on fait des chansons. Nous ne sommes pas fans de certains groupes. L'album est éclectique mais cohérent, tant au niveau du son que de l'interprétation. Il veut montrer un peu ce qu'on pouvait faire : prendre une chanson de chaque Cale (faisant référence à « Money Talks » de JJ. et « Mercenaries » de John) et les placer les uns à côté des autres, c'était un peu l'idée de démontrer ce que nous avons fait de notre son, parvenir à une cohérence sonore en prenant des références opposées. "Je ne vois pas l'intérêt de faire un LP à sens unique." ... »

Il ne vous reste plus qu'à découvrir ce groupe.

Bonne écoute

Makhno